Bonnes et mauvaises nouvelles à propos du déluge biblique
Ci-dessous, le troisième rapport sur la Conférence Foi & Science de la Division Nord Américaine qui s’est déroulée à St George dans l’Utah aux Etats Unis du 6 au 13 juillet. —Adventist Review
“I« Si vous croyez dans le déluge biblique, laissez moi vous dire que j’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles pour vous, » a dit Leonard Brand, professeur de Biologie et de Paléontologie à l’Université de Loma Linda, au début de sa présentation sur ce sujet en particulier. Leonard Brand est un chercheur expérimenté en taphonomie – une branche de la paléontologie qui étudie les processus de fossilisation et les facteurs géologiques qui influencent la préservation des fossiles. Dans sa discussion, il a développé ce qu’il avait simplement évoqué lors d’une précédente présentation.
« Il y a des preuves qui soit favorisent ou alors représentent un défi pour la compréhension [adventiste du Septième Jour] des origines et du déluge basée sur une période courte, » a dit Leonard Brand alors qu’il se préparait à comparer et à évaluer certaines d’entre elles.
Premièrement, a dit Leonard Brand, nous devons nous rappeler que depuis le début, les naturalistes pensent en termes de millions d’années. Et nous ne devrions jamais sous estimer le rôle joué par une vision du monde dans les conclusions auxquelles parviennent les scientifiques. « Les preuves associées à la vision du monde vous donnent la conclusion, » a-t-il dit. « Et après que vous ayez choisi une vision du monde, toutes les preuves seront interprétées selon cette vision quoi qu’il en soit. »
Des Périodes Courtes
« Il y a de nombreux indices qui ne soutiennent pas l’idée de millions d’années, » a dit Leonard Brand. Entre autres raisons, il a mentionné quelques unes des preuves géologiques accréditant l’idée de périodes courtes, la question du « temps manquant, » et des exemples de préservation de fossiles.
« Les géologues reconnaissent que, par exemple, il y a une masse de sédiments qui s’étend du Canada au Mexique, » a dit Leonard Brand. « Comment pouvez-vous répandre des sédiments sur une zone aussi grande ? Ce n’est pas possible, à moins que le passé n’ait été très différent du présent. » Un déluge mondial pourrait très bien expliquer cela, a-t-il dit.
La même chose s’applique dans le cas du « temps manquant », c’est à dire des trous dans la chronologie qui montrent qu’aucune période de temps importante ne s’est écoulée entre des évènements qui devraient être très éloignés dans le temps, selon une compréhension naturaliste de l’histoire de la terre.
Et qu’en est-il des fossiles bien préservés ? « Les chercheurs ont découvert, par exemple, des excréments de crocodile dans cinq couches différentes, » a dit Leonard Brand. « Tout cela indique une mortalité de masse et des ensevelissements rapides, et pas de longs processus durant des millions d’années. »
Les Mauvaises Nouvelles
Ce que Leonard Brand appelle « les mauvaises nouvelles concernant le déluge » fait référence aux questions sans réponses, ces questions pour lesquelles on n’a pas encore trouvé de réponses satisfaisantes.
Les deux principales questions qui constituent un défi pour la compréhension Adventiste de l’époque et de l’étendue du déluge sont, selon Leonard Brand, le modèle géologique actuellement utilisé, et la datation radiométrique, qui dans leur forme actuelle, semblent suggérer des périodes bien plus longues. Les scientifiques Adventistes reconnaissent que la datation radiométrique semble indiquer l’ordre dans lequel les strates se sont déposées, même si les dates proposées par ces méthodes, sont forcement, selon eux, inexactes.
« Nous avons des questions sans réponses, mais les naturalistes en ont davantage, » a dit Leonard Brand. « Il nous faut continuer d’analyser les preuves. »
Les participants à la conférence ont exprimé le fait qu’ils accordaient de l’importance à cette approche favorisant la discussion sur la possibilité et les implications du déluge biblique. C’est une approche qui a du sens, ont-ils indiqué. Elle présuppose la fiabilité du récit génésiaque, tout en continuant d’examiner les preuves.
« Dans le passé, les créationnistes essayaient souvent de trouver des failles chez les autres, » a dit John Reeve, professeur adjoint d’Histoire de l’Eglise à l’Université d’Andrews. « Maintenant nous sommes humbles, nous reconnaissons que nous n’avons pas toutes les réponses. Je trouve que c’est une approche très positive. »
Traduction: Patrick Luciathe
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